De retour en Béarn, où l'accueil a été frais et humide, il reste à faire le bilan. Première observation immédiate sur la balance : après 2 mois de privation de de pain et de fromage, voilà 2 kilos de moins, déficit qu'il s'agit de conserver le plus longtemps possible. Pour le bilan financier, les comptes seront faits, mais à première vue la banque n'a pas envoyé de recommandé avec AR. Le courrier est a trier : là il est toujours recommandé de  commencer par les lettres sur lesquelles on peut lire "Répubique Française", où il est souvent question d'impôts ou de PV, avec pénalités de retard.

Les 20 brins d'orchidées de Singapour qui ont fait le voyage en Béarn devraient tenir près de 2 semaines dans un vase, le temps de mettre en ordre les photos, qui seront le bouquet final de ce blog.

Et puis n'oublions pas que nous sommes revenus au pays pour éviter de voir un ministre de la police devenir Président de la République.

Finie la Malaisie. Il reste en souvenir quelques douleurs des mollets apres le treck dans l'ile de Tioman. Grace a Claude et sa boussole, nous n'avons jamais perdu le nord et retrouve la route du sud. Nous avons consacre la premiere journee au choping - en fanfare - l'activite majeure des habitants. Le stock de baume du tigre est fait. La mousson semble toujours la, mais Eliane a laisse son parapluie a l'abri, bien au sec.

Les touristes se sont rendu-compte qu'elles n'avaient pas vu le centieme des boutiques du pays. Nous avons fini par denicher un iPod 4GB bleu a 150 euros... les connaisseurs apprecieront.

Le cybercafe ou nous sommes  est sature. Les 50 ordinateurs sont occupes par des joueurs en reseau qui tirent sur sur tout ce qui bouge, a 5 dollars singapour de l'heure.

Ceci est notre message de fin de sejour. Le tour operator expedie les touristes et les affaires courantes jeudi matin, pour un retour au pays la veille du vendredi 13 avril.

L'etape suivante nous amene a Pekan. J'imagine tout de suite les jeux de mots a la noix que ne peut manquer de succiter le nom de la capitale du sultanat de Pahang. Nous avons ete loge dans une resthouse datant de 1929, la robinetterie en temoigne. Mais les routards et routardes ont aime ce style d'habitation. Pekan est une jolie petite ville. de la nous avons fait une excursion jusqu'au lac Chini, avec sortie en petit bateau dans une vegetation luxuriante ( c'est pour Jean-B, qui apprecie tant le style narratif a la Jean Bruno, qui sevit si longtemps dans de l'Eclair des Pyrenees). Nous avons visite les aborigenes, autrement dit les premiers autochtones, appeles Orang Asli, les hommes de la foret, et teste nos competences a la sarbacane. La nuit passee dans un chalet des plus rustiques, sans lavabo, mais avec une douche avec une eau a temperature ambiante tout a fait vivifiante.

Puis nous voila dans l'ile de Tioman, dans un resort sorte de club Med de luxe. Les prix sont comme chez nous. L'heure d'internet est passee de 4 ringitts a Malacca, a 60... (Mais cette fois je vais tout de meme relire ma prose). Dommage que nous ne puissions pas monter les photos. Eliane, qui a cru ne plus pouvoir en prendre lorsque les piles ont rendu l'ame etait deseperee et voulait acheter un autre appareil neuf. Mais les experts ont analyse la situation et ont remedie. Elle a fait des belles photos de ses amis les singes qu'elle vous montrera bientot.

Claude a fait la decouverte des fonds sous-marins. Dommage, la visibilite n'etait pas extrordinaire (vent et vagues). Au passage j'ai mis au point un masque a myope, en demontant les branches de mes lunettes. La combinaison masque-lunettes etait parfaite.

Avec Jean-Yves et Claude, alors qu'Eliane se baignait dans la mer de Chine, ou elle avait pied, nous avons affronte la jungle de l'ile, et transpire comme jamais. La aussi les photos vaudront tous les discours.

Demain, direction Singapour (ou la meteo annonce 35 DC), avec arret prevu aux cascades de Kota Tinghi et de Johore Bahru, 2ieme ville de Malaissie.

Les touristes ont l'impression d'avoir quitte Singapour depuis longtemps, alors que nous sommes en Malaisie depuis seulement 4 jours. C'est dire combien le programme est bien rempli. Nous avons vu les tours jumelles Petronas Kuala Lumpur, qui furent un certain temps le plus haut gratte-ciel du monde, ce qui a flatte la megalomanie du premier ministre de l'epoque. Mais il reste que KL a par ailleurs le plus haut mat du monde, en haut duquel flotte le drapeau malaisien. Nous sommes montes au 41ieme etage des tours jumelles, moins haut que ce Francais qui il y a quelques jours est monte jusqu'au 69ieme etage, en escaladant la facade, mais il nous a fallu seulement 41 secondes pour monter 41 etages. a la passerelle qui joint les deux tours au riers de la hauteur.

Nous avons pris la pluie au retour et Eliane, prevoyante, a achete pour 20 ringitts un parapluie reversible, qui fait la pluie et le beau temps. L'euro fait des heureux ; le taux de change est a 4,60 ringitts pour 1 euro, et Claude achete aussi ... Pour l'iPod, on trouve celui a 1GB pour 399 ringitts. Mais est-celui la que veulent les jeunes ? That is the question.

Demain matin nous partons pour la cote est de la Malaisie. Jean-Yves est decu de manquer le Grand Prix de Malaisie de Formule 1, qui a lieu dimanche. Mais nous avons droit a des animations commerciales diverses autour du sujet.  A propos de voiture, je corrige une grave erreur que Jean-Yves a relevee : notre voiture est une Honda Stream, pas une Toyota. Je dois dire que pour moi cela ne change rien a la maniere de conduire une voiture avec boite automatique et de rouler a gauche, comme devraient faire les bons citoyens francais en ces temps d'election.

Le tapis rouge est enroule et tout se deroule bien. Les touristes sont la et bien la. Apres, deux journees d'acclimation dans les jardins de Singapour ils s'espantent (Et Eliane n'a presque plus d'espantailles pour le dire).

Deux jours de marche et de survol de la ville sur le toit du bus de l'Hyppo tour, ne les ont pas epuises. Meme si Eliane s'est escagassee le genou gauche dans le jardins des orchidees. Mais le beaume du tigre a fait des miracles. Nous vous le recommandons. Nous en prevoyons un stock. Pour les commandes veuillez remplir le formulaire ci-joint. Pour les autres commandes c'est clos, comme dirait Jean-Yves.

Nous sommes maintenant a Malacca, en plein quartier chinois, dans l'hotel Babahouse. La chaleur a perturbe meme Claude, qui en perdu l'heure, pas le decalage horaire mais sa montre. Jean-Yves soigne la chaleur a la Tiger beer, et a deja rempli la memoire de sa camera. Le massage du cerveau au pieds a remis tout le monde d'aplomb.

Nous vous recommandons le mee goreng et le baba nasi siam, arrose de lime juice. le tout pour 2 euros par personne, ice cream et ventilation comprise.

le tour oprator fait face aux exigences des touristes. Demain direction KL (Kuala Lumpur pour les intimes) a bord de notre Toyota Stream, 7 places, mais trop tard pour les retardataires, les valises ont pris toute la place. A suivre...

L'aeroport de Changhi est pret a recevoir demain 3 francais de marque...bearnaise. Le taps rouge y est deroule en permanence, et il ne leur faudra pas plus de 40 minutes apres la descente d'avion pour se retrouver dans un bain, non pas de foule, mais de chaleur.

La suite de l'aventure sera rapportee ici dans la mesure ou une connexion a internet se trouvera sur notre chemin.  Ce ne sera pas toujours evident, ce periple n'etant pas une course d'etapes de cybercafe en hotel connecte a internet.

Bref, nous serons assez brefs.

C'est l'annee du cochon depuis le 19 fevrier. Il est represente sous differentes formes, y compris celle d'une tire-lire. Les artistes voient l'art dans le cochon.

Voici le plus classique, devant une boutique d'objets religieux. Il n'est donc pas toujours rose. Celui du musee des civilisations asiatiques, musee ouvert recemment, l'est.

Lecochonnet est bien rose dans la boutique de fringues d'Orchard Road.

Les artistes s'expriment, mais Singapour a un probleme avec ses artistes : ils (r)apportent si peu au pays.

Dans la recherche de visiteurs a fort potentiel financier, l'etat a compris que l'art pouvait etre un vecteur utile. Donc allons-y pour faciliter les expositions, creer des musees, des galeries d'art, favoriser l'art singapourien. Nous verrons donc bientot une Gallerie Nationale d'Art. Un concours d'architectes est ouvert.

L'ancien batiment de la police, un immeuble de 9 etages qui fut a l'epoque de sa construction, en 1930, le plus grand de Singapour abrite maintenant le MICA, le Ministere de l'information, dela communication et des arts. Il a ete amenage en salle d'exposition et galeries d'art au rez-de-chaussee. La reconversion est laborieuse : les jeunes singapouriens, parfaitement formates, ne sont pas des newyorkais. La culture du dollar se passe de superflu. Mais le business des galeries d'art semble avoir un certains succes aupres des riches etrangers. Les peintres de la Chine actuelle s'exportent et s'exposent a d'excellents prix.

Les relations de la capitale financière de l’Asie du Sud-Est avec ses voisins sont polluées par des questions écologiques.

L’Indonésie, peut-être de connivence avec la Malaisie, enfume le renard singapourien. Singapour annonce aujourd’hui que les fumées des feux des forêts de Birmanie (Myanmar) sont poussées par les vents vers Singapour. Hier, l’indice PSI de pollution de l’air y a franchi la barre de 50, « pollution modéré ». D’ici 15 jours le ciel devrait s’obscurcir.

L’eau est depuis toujours un sujet de discorde avec la Malaisie, qui plus d’une fois a menacé de couper les grosses canalisations qui alimentent Singapour, pour obtenir d’en augmenter le prix de vente. Maintenant Singapour recycle ses eaux usées jusqu’à 30 % de sa consommation. 1 % de cette eau recyclée, pouvant provenir des toilettes… est renvoyée dans le circuit d’eau potable, ce qui inquiète le commun des habitants. C’est grâce au programme NeWater, dont est si fier le gouvernement.

Après la fumée de feux de forêts voisines, un gros grain de sable fait tousser Singapour : après en avoir augmenté les prix plus vite que celui du pétrole et après la Malaisie, l’Indonésie vient de  suspendre les exportations de sable et de granite vers Singapour.  Singapour a d’énormes projets immobiliers pour tenir son plan ambitieux de croissance économique, basé sur une croissance démographique de  50 %. L’Indonésie met en avant une étude écologique : le sable vendu à Singapour venait des plages d’une île indonésienne proche de Singapour.

Du coup (ou du coût, si vous préférez) Singapour cherche sérieusement d’autres matériaux que le béton pour bâtir ses immeubles. Et l’Etat, qui jusque –là n’avait rien fait pour réduire sa consommation d’énergie ou d’eau, développe un programme de constructions « vertes », le programme Green Mark, du Building and Construction Authority

L’eau, l’air, la terre et le feu sont devenus les éléments fondamentaux de la politique en Asie du Sud-Est.

D'accord, c'est moins dangereux que de peindre Mahomet. Voila ce que cela donne.

La fumée des forêts en feu, de Birmanie, Laos, Cambodge, Sumatra, Bornéo, Thaïlande ou Philippines envahit l’Asie du Sud-Est (carte de gauche).

Ces jours-ci, à Chiang Mai, 2° ville de Thaïlande,  à 700 km au nord de Bangkok, on n’y voyait pas a plus de 800 m (*). Les hôpitaux voient affluer des patients qui souffrent de maladies respiratoires et des yeux. Les avions se détournent.

La situation est telle que tout est tenté pour faire venir la pluie et faire tomber la fumée, disent les officiels. Des chattes sont transportées de maison en maison et aspergées d’eau. Même cela ne fonctionne pas. Hier le maire de la ville a dit souhaiter avancer la fête bouddhiste de l’eau de quelques jours.

La zone de Chiang Mai est déclarée zone de désastre depuis 2 jours, mais à quoi cela sert-il ? Depuis 12 ans les pays de la zone sud-est asiatique, dans le cadre de l’ASEAN,  ont lancé un plan d’action, (site internet haze-online ) mais les résultats sont maigres. Les paysans continuent à brûler les forêts. En octobre dernier, c’était Singapour et la Malaisie qui suffoquaient dans la fumée des forêts de Sumatra et Bornéo.

L’Indonésie a refusé de ratifier le plan d’action parce que ni Singapour ni la Malaisie n’ont voulu ajouter un article sur l’exploitation et le commerce illicites des bois exotiques, dont ils profitent. Les intérêts économiques avant tout… il n’y a pas encore le feu au lac.

Donc Singapour, cet automne, devrait encore apercevoir de temps en temps le soleil à travers la fumée du bois de teck (carte de droite : octobre 2006).

(*) Le taux de particules est monté a plus de 380 PSI (Polluant Standard Index), nettement au-dessus des 300, seuil de danger, bien au-dessus de 100, seuil de risque pour la santé.